C.R. Test CM40 V [Vintage Inside]

Le CM 40 V en essai est un 50 cc, 49,9 cc exactement, produit par la marque Motobécane à Pantin en 1973. La marque Motobécane , devenue MBK après son rachat par Yamaha n'existe plus depuis le premier janvier 2018, suite à l'abandon de la fabrication des moteurs 2 temps.

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Pourquoi essayer un 50 et pas à vitesses en plus ?

Tout d'abord parce que beaucoup d'entre nous ont commencé leur existence en deux roues motorisé là dessus, et d'autres risquent de la finir dessus aussi avec le développement de la répression routière, tant au sujet des points de permis que par les projets dirigés contre nos anciens dont un véhicule est le moyen de rompre l'isolement.

La motorisation:

Il s'agit d'un moteur AV7 équipé d'un variateur qui agit par courroie sur la poulie de la chaîne de transmisssion à la roue,. La vitesse sur le plat peut avoisiner les 50 Km/h, le compteur lui dira 60 pour vous faire plaisir. En côte il tombera à un bon 25 à l'heure, mais si la pente est très forte, il vous faudra aider ce charmant engin avec les pédales. Bien réglé, ce petit monocylindre démarre facilement tant façon vélo qu'à la poussette.
La consommation est réduite et sans tirer dessus, sur un régime moyen, on peut aller jusqu'à un théorique 420 Km sur le réservoir plein. J'ai bien indiqué "Théorique", car avec une machine comme celle-là on est poignée en coin les 3/4 du temps.

La partie cycle

Ce petit poney sait faire, et pour ses capacités les freins à tambour assurent, attention cependant à anticiper en descente, car c'est là qu'ils deviennent ces fameux ralentisseurs qu'il faut seconder par les fameux freins à semelle pour le peu qu'un "forain se gare dans la zone de freinage", et l'automobiliste déjà peu regardant avec les motos, l'est encore moins souvent avec les mobs...
Votre revanche est que vous pouvez dans certains endroits surclasser la FFMC en matière d'opération escargot. Si la honte vous étreint, mettez un panneau "Non au 80 km/h sur vote dos", vous aurez ainsi un prétexte pour expliquer votre rythme à un copain peu au fait des performances de votre cuirassé.

Le comportement de la fourche est sympathique et le guidon tombe sous la main de même que les pédales pour le peu que l'on ait bien monté la selle pour ne pas avoir l'air d'un crapaud sur une boîte d'allumettes. Le cadre est de type rigide, et si vous avez la version "Luxe", ce qui est rare, vous bénéficierez de la fourche à ressorts à l'avant. C'est la selle, assez confortable, munie d'un gros ressort qui protège votre séant des défauts de la route...
Un carénage masque les dessous de la dame, s'y sont ajoutés sur quelques versions des pare-boue qui faisaient très scooter, mais aucune confusion possible avec un Honda Cub cependant. Bref comme on disait dans le temps, il s'agit d'un "Vélo à moteur" dans toute sa splendeur, sans fioritures et qui fait le job de vous transporter sans trop vous casser les vertèbres de A à B.


Sécurité

L'éclairage est minimal au regard de notre époque. Sur la joue gauche du phare se trouve un commutateur On-Off qui vous l'active. En fonction des sautes de tension et des pics d'intencité, prévoir un budget ampoules. Le meilleur montage est LED à l'avant et ampoule 12V à l'arrière.

Disonts le clairement, il n'y a pas de clignotants, ni de feux stops, la connaissances des signaux à bras vous sera donc très utile:
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Penser aussi que l'automobiliste dans l'audi "full power" qui est derrière vous est peut être énervé, et s'apprête à faire le con interprétant votre indication comme ceci afin d'exprimer sa frustration en dépassant sur la ligne continue:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] => Indiquer, contrôler, manoeuvrer...

Noter que par mauvaise visibilité, le gilet fluo peut être utilisé, vu le feu arrière anémique.


Conclusion

La CM 40 v est une bonne bécane, très agréable à conduire, offrant un plaisir différent de la 125, mêm si son accès à certains point du réseau routier lui sont interdits, catégorie "cyclomoteur" oblige. Ludique et amusant, c'est le compagnon qui peut être mis à l'arrière de la voiture pour aller faire du camping ou dans un fourgon aménagé. Son style inimitable, surtout en version luxe, s'il n'en fait pas un "piège à gonzesses", attirera même quelques admirateurs à l'occasion. Bon moyen pour avoir un véhicule de collection dans son garage sans dépenser des fortunes.

Mon père en avait une et moi j'ai fait mes premieres armes sur des mobylettes plus vieilles encore.La premiére avec fourche type vélo et freins à patins ! Pas de variateur et pas decsuspensions. Mais quel souvenir que le jour de mes 14 ans ! Quel sentiment de liberté et de vitesse ! Comme quoi...

Les joies de la découverte  

Je présume que comme beaucoup l'ancêtre à fini dans un coin ou carrément à la ferraille comme ça se faisait en ce temps là.

Et pourtant le style que tu me décris s'arrache à prix d'or aujourd'hui pour un modèle restauré et un modèle roulant se négocie assez haut également.

Nombre de 40 V ont également fini trafiquées, gonflées, bref rincées. Tout un monde.

Nous sommes la génération mob
Franchement quand les anciens pour aller à l'usine ou chantiers, faire les courses ils tiraient leurs carrioles, parce que pas les sous pour une voiture.
Je me souviens que mon père, roulait en solex,puis en mobylette bleu, il a passé sont permis vers 40 ans, après une énième gamelle a cause d'une portière ouverte à l'aveugle.
Moi je me sentirais bien un chaudron 
(orange réservoir horizontal) Ou alors un SP 95 noir avec la boite à relais

Le moteur AV7 est un grand classique.

Voici une légère préparation, très simple, qui permettait de rouler entre 75 et 90 compteur, sans nuire à la longévité du moteur.

Sur ces cylindres il faut retirer 1.25mm sur le bas de la lumière d'admission et la même valeur sur le haut de la lumière d'échappement.

Avec un cutter on coupe la partie plastique qui masque l'entrée d'air de la mini boite à air, puis on rajoute 3 trous de 5mm de part et d'autre de ceux existant.
On change le gicleur du carburateur gurtner de 12mm par celui du même carbu en 13mm  (si on trouve le carbu complet on le monte).

Le joint de culasse peut s'effeuiller, l'idéal étant de ne laisser qu'une seule épaisseur.

Il faut couper, sur les cotés, le bas des jupes du piston qui ne découvrent pas totalement les transferts latéraux

Il existe plusieurs versions du pot d'échappement, la plus classique a une chicane interne qu'il faut couper/retirer.

Et tout à la lime demi douce, un coup à la seconde
Me voilà en chemise rouge, en pleine explication du pourquoi, du parce-que et comment.
1975 ou 1976

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Mais précisons que cette prépa, comme toutes les transformations plus imposantes réalisées sur ces bécanes n'étaient (et ne sont toujours) pas du goût des autorités.

A l'époque les pièces étaient également facilement remplaçables, mais à partir de 1980 et la prise de pouvoir par les japonais, c'est devenu autre chose:
Des palettes entières de moteurs de mobs neufs seraient ainsi parties au broyeur pour faire de la place aux ambitions de Yamaha pour la marque Motobécane, devenue alors MBK. La Mob, jugée obsolète avait vécu.

boujou les amis

- souvenirs... souvenirs... perso sur un moteur 49.9 j'avais tellement remonté les transferts que je suis sorti sur le côté du bloc     pas d'internet à l'époque en revanche Jacques Rocca écrivait dans les revues spécialisées... heureusement !

  à la r'voyure
alain

Doumé a écrit:
Et tout à la lime demi douce, un coup à la seconde

Exactement !!

Sinon, on trouve sans problème toute pièce moteur pour les AV7, mêmes les kits 75 sont encore en vente.

Oui mais plus la "Franzozich qualitat" de l'époque et perso je parle de pièces authenthiques "Made in chez nous".

Ah oui, malheureusement.

Salut tout le monde,

Super reportage très intéressant ! Comme beaucoup, j'ai fais mes débuts en 2 roues sur des mobylettes. Ce récit me passionne d'autant plus que je suis originaire de l'Aisne et que pour aller au lycée à Saint-Quentin, je passais devant MBK (feu) tous les jours